Ouverte depuis le samedi 13 avril 2024 sur l’ensemble du territoire national, la campagne pour les élections législatives et régionales 2024 se poursuit avec des caravanes et meetings.
A Lomé ou à l’intérieur du pays, les trois premières journées ont été marquées par des caravanes des partis politiques Du côté des forces démocratiques de l’opposition empêchées pour la tenue de deux jours de marche de protestation prévues les 12 et 13 avril, les leaders ont eu l’ingéniosité de définir une autre stratégie pour contourner l’interdiction : celle de coupler la caravane et la marche.
Ainsi, les candidats de l’opposition ont quitté leur siège respectif pour se retrouver tous au grand carrefour de Deckon à Lomé. Là, un message de mobilisation contre la réécriture de la Constitution a été livré. « Ces élections seront pour nous et vous un référendum comme ce que nos parents ont connu en 1958. Nous devons dire à ces gens-là que nous ne sommes pas d’accord avec la manière dont ils gouvernent ce pays. Votons tous contre UNIR et ses affidés au Parlement qui veulent changer notre Constitution», a lancé Me Paul Dodji APEVON, le leader des FDR.
Les caravanes se sont ébranlées ensuite vers plusieurs artères des Communes du grand Lomé. En début de soirée, les différents candidats ont fait le point des premières journées avant de donner rendez-vous à leurs militants et sympathisants pour la suite du programme.
La même ferveur est observée à l’intérieur du pays dans les préfectures de Vo, Yoto, Lacs etc où les candidats en lice ont été présentés au public.
Parallèlement, le parti au pouvoir et ses soutiens étaient aussi dans les rues. Le parti au pouvoir a fait un meeting gigantesque au stade de Kégué où ses militants sont sortis en grand nombre pour défendre la nouvelle constitution.
Les autres journées ont connu le même engouement au niveau des différents états-majors. Le parti au pouvoir UNIR qui fête ses 12 ans d’existance a profité de l’occasion pour demander deux messes notamment catholique et protestante suivies de caravanes.
La plupart des formations politiques a aussi opté pour le porte- à-porte où ils sont plus en contact direct avec la population pour la campagne de sensibilisation.
Comme on le voit, l’élection législative et régionale en cours est une élection de tous les défis. Et pour cause, l’enjeu est très grand. Qui aura la majorité qualifiée pour opérer ou non le changement de régime ?
Justin ANANI