Le candidat du Rdpc, président sortant et candidat à sa propre succession, Paul Biya est déclaré élu lundi à l’issue de l’audience solennelle de proclamation des résultats. Le conseil constitutionnel l’homme politique de 92 ans élu avec  53,66% des suffrages exprimés devant les 11 candidats de l’opposition. Avec déjà au compteur 42 ans au pouvoir, Paul Biya exercera un huitième mandat.

Pour la 1ere fois Paul Biya obtient un score aussi bas. En 2018, face à huit autres candidats de l’opposition, Paul Biya a obtenu un score de 71,28% devant son suivant immédiat Maurice Kamto du Mrc avec 14,23% qui avait néanmoins contesté lesdits résultats. De même, en 2011, face à 22 autres candidats, Paul Biya a fait la différence avec 77,99% avec son suivant Ni John Fru Ndi du SDf 10,71%. En 2004, une distance aussi longue a séparé le candidat Paul Biya déclaré vainqueur face à 15 autres candidats. Il obtenait alors 70,92% suivi de Ni John Fru Ndi avec 17,40%. L’opposition a manqué de concrétiser l’initiative d’une coalition gagnante. L’élection précédente, celle de 1997 a été la plus favorable pour le président Paul Biya qui l’a remportée face à six autres candidats avec 92,57% des suffrages devant Henri Hogbe Nlend 2,5%, Ni John Fru Ndi et une partie de l’opposition ayant boycotté le scrutin. Cependant, la différence marquée par le président au cours de ces élections n’a pas été la même en 1992, lors des premières élections pluralistes. Dans le contexte d’une concurrence rude de l’opposition encore jeune, Paul Biya a été déclaré vainqueur devant cinq autres candidats avec 39,98%. Il était suivi de Ni John Fru Ndi 35,97% et Bello Bouba Maïgari 19,22%. La différence entre le vainqueur et le suivant immédiat n’était que de 4,01%. Les résultats ont été l’objet de contestations par le candidat Ni John Fru Ndi qui s’est autoproclamé vainqueur de l’élection avant la proclamation des résultats. Une situation similaire à celle de 2018 avec Maurice Kamto et 2025 avec Issa Tchiroma Bakary.

La rédaction