Le Président Alassane a finalement mis fin au faux suspens en annonçant sa candidature à la présidentielle du 25 octobre prochain au grand dam de ses adversaires déjà éliminés de la course.

Le chien aboie, la caravane passe, dit-on souvent dans les arcanes du pouvoir d’état à vie. Malgré les protestations contre son 3e mandat finissant, le locataire du palais présidentiel d’Abidjan ne compte pas sitôt passer le flambeau à la jeune génération comme il l’avait pourtant fait croire, les délices du pouvoir d’Etat obligent. Alassane Ouattara a annoncé ce 29 juillet qu’il est candidat à sa propre succession pour un 4e mandat à la tête de son pays.

‘’Oui, je suis candidat parce que la Constitution de notre pays m’autorise à faire un autre mandat et ma santé le permet’’, a déclaré le président sortant dans une vidéo. 

Cette déclaration n’a pas surpris plus d’un observateur avisé de la politique ivoirienne. A 83 ans, Ouattara devrait briguer donc un 4e mandat à la tête de la Côte d’Ivoire contre vents et marrées, comme on s’y attendait. Le cas échéant, le nom de son dauphin aurait pu être annoncé lors du dernier congrès de son parti.  

Arrivé au pouvoir en 2011, avant d’être réélu en 2015 et 2020, après une élection sur fond de pertes en vies humaines, pour marquer la fin d’une rébellion dont on l’accuse d’avoir monté et financé, Ouattara ne pense pas s’arrêter en si bon chemin.

Selon lui, plusieurs défis à savoir la paix, la sécurité et le développement l’obligent à prolonger son séjour à la tête du pays.

‘’La menace terroriste grandit dans la sous-région et les incertitudes économiques au niveau international constituent un risque pour notre pays. C’est une réalité que personne ne peut nier, c’est une réalité, que je ne peux ignorer. Je suis candidat parce que je veux que notre chère Côte d’ivoire continue de demeurer un pays en paix et en sécurité’’, avance-t-il.

Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Charles Blé Goudé et consorts devront encore attendre 5 ans ou plus avant d’envisager le fauteuil présidentiel.  

Alassane Ouattara vient ainsi d’emboîter les pas à ses homologues Paul Biya 92 ans dont 43 au trône, Yoweri Museveni 81 ans au pouvoir depuis 1986, candidats à leur propre succession respectivement au Cameroun et en Ouganda, Faure Gnassingbé qui a déjà bouclé ses 20 années au pouvoir avant d’entamer une nouvelle aventure dans un contesté régime parlementaire avec le titre du Président du Conseil des Ministres (PCM).

Par contre au Bénin, Patrice Talon chante son départ du pouvoir à la fin de son 2e mandat afin de donner la chance à d’autres béninois de pratiquer un autre modèle de gouvernance.

Néné