La crise politique née de la rupture de la coalition au pouvoir en novembre dernier connait un nouveau revirement. Des élections législatives anticipées sont inévitables après que le chancelier ait perdu la confiance du Bundestag lundi.

Avec 394 voix contre et 207 voix pour et 116 abstentions, Olaf Scholz a perdu le vote de confiance du Bundestag, lundi 16 novembre, basculant le pays vers des élections fédérales anticipées.

Le président Frank Walter Steinmeier avait déjà indiqué qu’il agirait en conséquence, ce qui dirige l’Allemagne vers des élections anticipées en 2025.

« Vous avez eu votre chance, vous ne l’avez pas saisie », avait lancé le chef du camp conservateur CDU/CSU et favori à la succession d’Olaf Scholz, Friedrich Merz, juste avant le vote, alors que les députés revenaient sur les trois années de pouvoir du chancelier social-démocrate. »S’il y a un pays dans le monde qui peut se permettre d’investir dans l’avenir, c’est bien nous », avait répondu Olaf Scholz.

 Malgré les derniers échecs auxquels s’est heurtée sa coalition et son impopularité croissante , Olaf Scholz espère un second mandat , même si les sondages lui accordent peu d’espoir, et que l’Allemagne tend de plus en plus vers une alternance politique avec le camp conservateur CDU/CSU , dont le chef Friedrich Merz est crédité de 30 à 33 % des intentions de vote , alors que le parti au pouvoir, le SPD (parti social-démocrate) n’engagerait que jusqu’à 17 % des voix au maximum, en troisième place, après le parti d’extrême droite allemande Alternativ fur Deutschland (AfD), récolterait 19,5 % des voix.

Cependant, le chancelier allemand avait déjoué les pronostics en remportant les élections allemandes en 2021. Une performance qu’il espère renouveler, mettant en avant son expérience dans un contexte géopolitique mondial plus instable que jamais entre la guerre qui agite le continent européen et le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025.