S’attaquer au mal par la racine

Dans une note circulaire rendue publique ce vendredi 5 juillet 2024, à l’adresse des promoteurs touristiques, le ministre de la Culture et des Loisirs, Dr Kossi Lamadokou, désapprouve la part belle que font ces derniers aux chaînes étrangères au détriment de la TVT. Cette dernière, ne figure même pas dans les bouquets numériques offerts aux usagers desdits établissement, déplore le ministre qui instruit ces promoteurs à prendre les dispositions idoines pour faire de la TVT la chaîne de référence et de premier choix dans la programmation de vos postes téléviseurs. En conclusion, le ministre exige un respect scrupuleux de cette note qui, avertit-il, expose désormais à des contrôles inopinés. Il est à noter  qu’au Ghana par exemple, de l’aéroport à l’hôtel, en passant par le taxi, les éléments audio ou vidéo servis aux touristes sont tous de couleurs locales. Mais si au Togo, plusieurs décennies après sa création, la TVT ne parvient pas à s’imposer, alors il y a un problème que son imposition ne saurait résoudre. On ferait mieux de chercher à s’attaquer au mal par la racine.

La CEDEAO en fait trop !

 Le président de la Commission, aurait déclaré que les ressortissants des pays du Sahel qui ont quitté l’organisation en janvier 2024, devront désormais obtenir un visa pour voyager dans les autres États membres de la CEDEAO. Ils  pourront néanmoins se déplacer librement au sein de cinq pays membres de la CEDEAO également membres de l’UEMOA. Si cette information est vraie, alors on va se demander si la Cedeao ne met-elle  pas la charrue devant les bœufs ? A l’annonce par ces pays de leur retrait, l’organisation avait déclaré que ce retrait, selon les clauses, ne saurait entrer en vigueur qu’un an après. Autrement, ces trois pays ne sauraient être considérés comme sortis de l’organisation qu’en janvier 2025. Mais, avec cette histoire de visa, la Cedeao semble opter pour une fermeté, pas de nature à l’arranger. Les trois pays visés par la mesure ont aujourd’hui des arguments valables pour attirer du monde sur leur sol. Lorsqu’ils seront amenés par la Cedeao à appliquer la réciprocité, ce sont des ressortissants des pays membres de cette organisation, qui risqueront d’en souffrir le plus. La Cedeao en fait trop !  

Des dirigeants à l’écoute des populations

Suite à une contestation farouche de la Loi de Finances 2024-2025, par les populations, le président kényan a décidé de ne pas promulguer le texte.  « Je m’incline et je ne promulguerai pas le projet de Loi de finances 2024, qui sera par conséquent retiré », a déclaré le chef de l’Etat, qui a déploré les pertes en vies humaines liées par ce projet. Il était également prévu d’augmenter la taxe sur les transactions financières et d’instaurer une nouvelle taxe annuelle sur la propriété des véhicules s’élevant à 2,5 % de la valeur du véhicule. Face à l’opposition de l’opinion publique, le gouvernement a déclaré qu’il renonçait à ces mesures. La leçon à tirer, c’est la satisfaction de constater qu’il existe sur le noir continent, des dirigeants à l’écoute des populations. Tout le contraire des dirigeants qui s’accommodent de crimes économiques et de sang et… des textes scélérats pourtant farouchement contestés par les populations, les acteurs politiques et de la société civile.

Sanctionné pour avoir empêché un candidat au CEP de composer

Pour avoir empêché un candidat de composer l’examen du CEP le directeur de l’Ecole Primaire Publique (Epp) de Timba dans la circonscription scolaire de Djougou a été déchargé par son ministre de tutelle. Ce directeur aurait confisqué la carte d’identité scolaire de de candidat au Certificat d’études primaires (Cep) 2024 au motif que l’élève n’avait pas réglé la totalité des frais de dossier s’élevant 5 000 F CFA. L’enfant qui n’aurait payé que 3 000 a été donc empêché de composer les épreuves écrites de cet examen. Ailleurs, cette violation des droits des élèves serait considérée comme un non-événement. Puisque dans les établissements privés, les directeurs se permettent de refuser aux élèves n’ayant pas versé la totalité des frais de scolarité de composer l’examen de fin d’année sans que les officiels ne lèvent le petit doigt accusateur. Pour de nombreux observateurs, cette mesure de rétorsion à l’encontre du directeur d’école servira de leçon aux violateurs des droits des élèves vêtus de manteau d’enseignant.