Me Yawovi Madji Agboyibo est né le 31 décembre 1943 à Kouvé, commune Yoto 1 dans la préfecture de Yoto.
Il est fils de Soklou Agboyibo et Dohofia.
En juin 1965, il est admis au baccalauréat philosophie au Collège Moderne de Sokodé.
En 1969, il obtint un diplôme de Maîtrise en Droit privé à la Faculté de Droit d’Orléan-la-Source en France après être nanti d’une Licence en droit privé à la Faculté de Droit de l’Université de Dakar en 1968.
En 1969 et précisément le 27 octobre, il est admis en tant qu’avocat stagiaire (secrétaire d’avocat défenseur) chez Me Anani Santos puis en mars 1971 à l’Etude de Me Raymond Viale.
Entre 1974 et 1975, il obtient une licence en lettres modernes à l’Université du Bénin (Université de Lomé) et en 1979, un diplôme d’Etudes Approfondies en Droit privé à la Faculté de Droit à l’Université de Côte d’Ivoire.
Le 18 mars 1978, il se marie à Attiogbé Afi à la Mairie Centrale de Lomé ; lequel mariage a été consacré le 18 mai 1984 à l’Eglise Christ-Roi de Kouvé.
Déjà en 1980, il fait publier, par les Nouvelles Editions Africaines (NEA), ses travaux en matière de la Responsabilité Civile en Afrique, dans l’Encyclopédie Juridique pour l’Afrique (Tome II).
Il est élevé à la dignité d’officier de l’ordre du Mono, le 23 avril 1982.
Le 24 mars 1985, il est élu député indépendant à l’Assemblée Nationale du Togo
En mars 1987, il représente à Genève en Suisse, le Togo à la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies.
Pour protester contre un projet de loi visant à supprimer de la liste des fêtes légales, la date anniversaire de l’indépendance du Togo, il démissionne de ses fonctions de rapporteur général de l’Assemblée Nationale, le 22 avril 1987. Le projet n’a pu être adopté.
En 1987, il devient le 1er bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Togo, qu’il a lui-même contribué à créer.
Le 20 octobre 1987, il est élu Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH)
De 1990 à 1995, il siège au Conseil Pontifical ‘’Justice et Paix’’ du Vatican, alors présidé par le Cardinal Etchegary, sous l’autorité du Saint Père Jean-Paul II.
De 1990 à 1999, il est élu membre du Comité des Droits de l’homme de l’Union Interparlementaire dont il a été vice-président puis président.
Le 11 octobre 1990, il se démet des fonctions de Président de la CNDH à la suite de la répression policière du soulèvement populaire du 5 octobre 1990.
Le 13 décembre 1990, il crée, dans le cadre des actions de sensibilisations des populations aux valeurs démocratiques, le Comité d’Action contre le Tribalisme et le Régionalisme (CATR)
Le Jeudi 14 mars 1991, au cours d’une réunion tenue dans la soirée au restaurant ‘’la Pirogue’’, dix associations regroupées sous la dénomination de Font des Associations pour le Renouveau (FAR), l’ont élu à leur tête. Il lance au nom du FAR l’appel au soulèvement populaire du 16 mars 1991, réprimé de manière brutale par le pouvoir.
Du 12 octobre 1998 à 2005, il préside l’Union des Partis Africains pour la Démocratie et le Développement (UPADD), partenaire africain du Parti Populaire Européen (PPE) au Parlement Européen.
Du 03 août 2001 au 14 mars 2002, il est incarcéré à la prison civile de Lomé pour avoir dénoncé l’assassinat de Mathieu Kégbé et autres crimes commis dans la préfecture de Yoto par des militants du RPT dirigés par Akomabou.
Le 14 mars 2005, Me Agboyibo est porté à la tête d’une coalition de partis de l’opposition pour présenter au scrutin présidentiel du 24 avril 2005, un candidat unique à la personne de M. Bob Akitani.
En Mars 2006, il préside le dialogue National qui a débouché sur l’Accord Politique Global (APG) le 20 août.
Le 16 septembre 2006, il est nommé Premier Ministre du gouvernement de sortie de crise prévu par l’Accord Politique Global ( APG) en vue d’organiser des élections législatives démocratiques pour la mise en place d’une Assemblée Nationale pluraliste.
Le 27 avril 2008, il est élevé à la dignité de Commandeur de l’Ordre du Mono.
Le 30 mai 2020, il décède à Paris

