Suite au vote en deuxième lecture de la constitution du 25 mars, le président de la Conférence des Evêques du Togo (CET) ne cache pas sa tristesse. Il dit craindre « un avenir sombre » pour le Togo.
Dans une déclaration publiée fin mars 2024, la CET avait manifesté son inquiétude par rapport à la révision constitutionnelle votée le 25 mars. Pour prévenir le pire, les évêques togolais avaient exhorté le Chef de l’Etat à sursoir à la promulgation de cette nouvelle constitution. Malheureusement, leurs bienveillantes préoccupations sur ce sujet épineux, étaient tombées dans des oreilles de sourds. L’air chafouin, les députés togolais ont voté cette nouvelle constitution le vendredi 19 avril dernier.
« Je ne parlerai pas d’une réaction de l’Église, mais d’un sentiment de grande tristesse. Oui, tristesse, car notre pays a besoin d’apaisement et de vérité. Or, cette modification de notre constitution, qui intervient à quelques jours des élections législatives, est manifestement source de division, source d’incompréhension. Et puis, on se demande où allons-nous ? Il y a une crispation entre les citoyens de notre pays », a vivement déploré Mgr Alowonou sur radio Vatican.
Pour l’Evêque de Kpalimé, cette constitution est source de division du peuple togolais parce que, dans le pays, le projet de loi de révision constitutionnelle n’a jamais fait l’unanimité. Il n’en veut pour preuve que la demande du chef de l’État de procéder à une seconde lecture de ladite loi et les diverses réactions qui ont suivi le premier vote.
Maintenant que le vin est tiré, il faut bien le boire. Les regards sont tournés vers le président de la République pour la suite des événements. Dans 15 jours, à compter du 19 avril dernier, tout le monde sera fixé.