Par communiqué en date du 9 avril 2024, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), appelle ses militants, ses sympathisants et la population à se joindre aux manifestations pacifiques en perspective pour contraindre l’Assemblée Nationale à renoncer au projet de modification de la constitution.
La tournée nationale organisée par le Bureau de l’Assemblée Nationale suite à l’audience à elle ac- cordée par le Président de la Ré- publique, suscite des indignations au sein de l’opposition. Cette dernière exige un retrait pur et simple du projet de changement de constitution adopté en première lecture dans la nuit du 25 au 26 mars dernier et renvoyé en deuxième lecture par le chef de l’Etat. L’initiative de la tournée nationle des parlementaires pour informations et échanges avec les chefs traditionnels et groupes organisés crispe l’atmosphère politique. Plusieurs partis d’op- position ont annoncé trois jours de manifestations sur l’ensemble du territoire pour protester contre ce qu’ils appellent un ‘’coup de force constitutionnel’’.
Le CAR persiste et signe que le parlement en mission n’a plus de
légitimité nécessaire pour une relecture de la loi. «l’Assemblée Nationale dont le mandat a expiré depuis plusieurs mois n’est ni juridiquement habilité à réécrire une nouvelle constitution ni pro- céder à des consultations en vue d’une nouvelle délibération».
A cet égard, le parti demande à ses militants de se joindre aux prochaines manifestations pacifiques en perspective. Estimant que le projet de modification de la constitution met en péril la cohésion sociale et menace la paix sociale, le parti décide de se joindre à ses pairs de l’opposition. «Le CAR appelle ses militants, sympathisants et toutes les composantes de la société togolaise, à se joindre aux manifestations des 11, 12, et 13 avril 2024 et à toutes autres manifestations pacifiques pour l’abandon pur et simple du projet de modification de la constitution », mentionne le communiqué.
Rappelons que les parlementaires poursuivent leur tournée d’in- formations et d’échanges avec les chefs traditionnels et groupes organisés sans d’autres détails sur le fondement juridique du choix des interlocuteurs et leur légitimité à parler au nom du peuple souverain.
Néné