La cour d’Etat du Niger vient de mettre l’affaire en délibéré au 10 mai prochain. Ainsi en a décidé la cour à l’issue de l’audience qui s’est déroulée le vendredi à Niamey. Les avocats de la défense demandait un renvoi pour avoir accès au dossier.
En effet, le président déchu et détenu au palais présidentiel est visé par un processus de levée d’immunité. Il est accusé pour complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté et à l’autorité de l’État. Ce chef d’inculpation est en lien avec les événements, présentés par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) comme une tentative d’évasion du Mohamed Bazoum.
Il est aussi accusé de haute trahison. Les nouvelles autorités de Niamey avaient évoqué des échanges entre le chef de l’État renversé et ses contacts nigériens et hors du pays. Trois semaines après le coup d’État, le CNSP a déclaré détenir des preuves et affichait son intention de poursuivre Mohamed Bazoum.
Bazoum est également visé pour l’apologie du terrorisme. Cette accusation tire son essence des propos qu’il aurait tenus au cours d’une interview.
Les avocats de la défense ont rejeté en bloc ses accusations et affirment ne pas avoir eu accès au dossier, ni pu communiquer avec leur client. La défense a demandé donc un renvoi.
La cour n’a pas répondu favorable à cette demande.
Une vingtaine de magistrats étaient présents, ainsi que le procureur général, lors de l’audience de ce vendredi.
Rappelons que cette juridiction a été créée après la prise du pouvoir par la CNSP, en remplacement de la Cour de cassation et du Conseil d’État.
La levée d’immunité du président déchu Mohamed Bazoum ouvrirait la voie une procédure judiciaire. Ses pairs de la CEDEAO avaient exigé sans succès sa libération main le CNSP est bien décidée à le juger.

Néné