Cinq ans après le lancement du Mécanisme national de prévention de la torture (MNP), la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) fait le bilan du parcours au tour du thème « 5 ans d’opérationnalisation du MNP : succès, défis et perspectives ». C’est à l’occasion un atelier-bilan organisé le 20 juin à Lomé, atelier au cours duquel il s’est agi de célébrer les réussites, de mieux appréhender les lacunes et de relever les défis en matière de prévention de la torture au Togo.
Dans le souci de mener à bien sa mission de prévention de la torture et autres formes de violation dégradant la dignité humaine en milieux de détention, la CNDH a lancé le Mécanisme National de Prévention de la torture (MNP). L’objectif du mécanisme est d’éradiquer la torture et les mauvais traitements et promouvoir un système de justice pénale respectueux de la dignité humaine.
Cinq après, au regard des résultats obtenus, la CNDH peut se réjouir. Ses actions en faveur du monde carcéral ont considérablement contribué à l’amélioration des conditions de détention des personnes en conflit avec la loi.
Dans son intervention, le président de la CNDH a rappelé le rôle combien important qu’a joué l’institution depuis la mise en place du mécanisme au regard de la complexité du travail à abattre. « Nous étions conscients de l’immensité des défis qui nous attendaient, mais nous étions également animés par la profonde conviction que nous pourrions réaliser des avancées significatives grâce à notre détermination collective », a déclaré Me Sanvee Ohini Kwao Didi, Président de la CNDH.
La CNDH, dans le cadre de ce mécanisme, mène des visites régulières et inopinées dans toutes les prisons et dans plusieurs unités d’enquêtes préliminaires. De même, l’institution nationale en charge de la promotion des droits de l’homme a formulé plus d’ une centaine de recommandations concrètes pour améliorer les conditions de détention et sensibilisé les autorités ainsi que la population sur l’importance de la prévention de la torture. Ces actions du MNP ont permis de rendre visibles des réalités souvent ignorées et de promouvoir des pratiques respectueuses des droits de l’homme.
Dans son allocution d’ouverture des travaux, le ministre des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté, chargé des relations avec les institutions de la République, a expliqué qu’un environnement favorable à la lutte contre la torture se construit à travers un certain nombre d’éléments interdépendants dont le point culminant est la volonté politique. « C’est ainsi que l’interdiction absolue de la torture est consacrée par la constitution du 06 mai 2024 à l’article 2 de son annexe qui dispose que nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains dégradants », a souligné Pacôme Adjourouvi
La CNDH a saisi l’opportunité de l’atelier pour signer une convention avec l’Association (helvétique) pour la Prévention de la Torture (APT). Son représentant Afrique, Juvenal Babona a pris part aux travaux.
Par ailleurs des distinctions ont été remises aux personnalités et institutions étatiques qui ont participé activement ces dernières années à ces résultats significatifs du MNP.
Source : Innovafrica

